22 Juillet 2020
je précise pour Madame Poisson, quand je dis "mère qui pleure", je veux dire mère qui pleure. je pense pas avoir eu la chance de profiter d'une mère comme en ont profité les autres. Quand je dis une mère qui pleure, je veux dire vraiment tout le temps, sans exception. je 'ai jamais eu d'attention, jamais de joie de vivre, toujours une illusion de belle vie asseptisée, faussée par la prise d'antidépresseurs. J'avais besoin d'être aimé et non pas adulé comme le remplacement à une vie manquante.
Est ce que tu comprend mieux quelle a été ma vie maintenant EN SAVOIR PLUS >>>
renseignez vous avant de parler. vous aprendrez que c'est très dur pour un enfant de voir sa mère pleurer
il n'y a rien de plus dur
merci beaucoup pour ta réponse Maud C. même si nos histoires sont apparemment différentes j'ai l'impression qu'on est abimés de la même manière à l'intérieur, et j'aimerais bien pouvoir discuter avec toi, maintenant, via mail ou messenger, contactes moi
Bien sûr j'aurais tendance à dire que c'est mieux d'avoir une mère qui pleure que d'être orphelin mais ce serait oublier qu'une question posée n'est pas abstraite. Elle est celle de quelqu'un qui a une histoire particulière. Si tu poses la question avec ton point de vue c'est que tu as envie d'être compris. Quand on est orphelin je pense qu'à tes yeux au moins les autres peuvent nous plaindre et on peut peut-être s'autoriser à pleurer sur son sort et ainsi le dépasser (ce serait bien si c'était si simple parce que le manque de ce que l'on ignore n'est pas simple non plus). Peut-être que ce qui est difficile pour toi c'est que face à une mère qui pleure un enfant ne s'autorise pas à pleurer, ne s'autorise pas à montrer qu'il souffre parce qu'il ne veut pas en rajouter, il ne veut pas culpabiliser. Seulement il ettouffe dans sa douleur. Pour ne pas faire pleurer il a peur d'échouer, de risquer et donc de vivre. Le problème c'est de se retrouver le parent de son parent. Ca bouffe une enfance et une adolescence. Mais la vie est longue et on doit lutter toute sa vie contre sa détermination, son bagage héréditaire. Moi je vais mieux parce que j'ai consulté quelqu'un (un psychiatre très bienveillant et pas manipulateur) mais aussi parce que j'ai essayé de replacer ma mère à sa place de mère, que parfois je l'ai engueulé parce qu'elle se disait responsable à mon égard de choses dont elle n'était pas responsable mais qu'elle ignorait sa responsabilité dans mon peu de confiance en moi, dans ma fragilité. Tu n'es pas responsable de ce que ta mère a fait d'elle-même. Par contre tu es responsable de ce que ta mère intériorisée fait de toi. Travaille sur toi, seul ou avec quelqu'un d'autre (les psychiatres sont remboursés) pour comprendre et te libérer. Je te promets que c'est dur, je te promets que c'est possible. Ma dépressive chronique de mère se prend d'avantage en main et moi j'assume ma fragilité et de plus en plus mes risques, mes choix, mes douleurs. Partir à 30 ans à l'étranger pendant 9 mois m'y a aidé mais la distance salvatrice à prendre pour soi est dans la tête pour arriver à avoir des rapports plus sains avec toi-même, ta mère et aussi tes relations amoureuses. C'est dur quand on est enfant parce qu'on n'a pas la capacité de prendre autant de recul et de comprendre autant mais surtout de se "défusionner " du parent. A l'âge adulte on peut faire le choix de fuir dans le travail ou les responsabilités, mais on a aussi la possibilité de revenir sur le passé, de le prendre en charge et d'avancer.
Surtout dis-toi que tu as le droit de pleurer toi aussi, comme tout le monde, et tu as le droit de te conduire en enfant avec ta mère. Tu as le droit de lui dire que ça ne t'a pas aidé (à toi de comprendre en quoi précisément). Peut-être que justement par amour pour toi elle réagira et cessera de pleurer, peut-être qu'elle n'en n'aura pas la force mais toi tu auras dit ce que tu avais à dire. Le pire ce n'est pas de se disputer, c'est d'en venir à ne plus se parler. Aujourd'hui j'arrive à me défendre de ce qui me fait mal chez ma mère, que ça soit dans les mots ou les attitudes. Il y a encore du boulot mais ce que je ne veux surtout pas c'est que s'il lui arrive quelque chose de fatal ou pas, ce soit un moment où je me suis éloigné ou j'ai ressenti de la colère. Alors je continue à creuser sur moi et à lui dire calmement ce que je lui reproche, ce qui fait que je peux lui dire que je l'aime.
N'oublie jamais que si tu ne l'aimais pas elle ne te ferait pas souffrir et ce n'est pas si mal d'aimer, ça prouve qu'on est vivant. Bon peut-être que tout ce que j'écris est complêtement à côté de la plaque mais tu jettes tout ou tu feras le tri.
Au fait ça fait du bien de pleurer, beaucoup de gens en ont besoin. Et il y a des gens beaucoup plus nocifs pour les autres qui ne pleurent jamais. Beaucoup de femmes qui ont à gérer du travail, des enfants, le ménage à la maison, les factures ont besoin de pleurer au moins une fois par mois c'est cyclique. Elles ont des coups de calgon où elles se sentent incapables de faire face à tout. Elles ont le sentiment qu'elles ne seront pas à la hauteur. Dans ses moments-là elles n'ont pas besoin de parlottes de la part de l'autre, juste des bras qui enserrent, rien de plus. Ce n'est pas ta faute s'il n'y a pas eu ces bras là pour ta mère mais pleurer lui a fait du bien. Elle en avait sans doute besoin. Bon j'espère que tu me liras. En tout cas bon courage pour la suite.
et bien je prefere que l'enfant reste avec sa mere qui pleure voila moi j'ai été séparé de ma mere pendant plus de 15 ans donc j'en ai souffert.l'amour d'une mere est important.bonne nuit
Le pire de tous les drames c'est de perdre l'enfant. ohhh là oui! on peut pleurer.
Vivre avec une mere qui pleure tt le temps evidemment!!
Un jour il n'y aura plus assez de larmes.
quelle question! quelque soit le caractère d'une mère, un enfant a toujours besoin d'avoir sa mère à coté!
Qu'elle intériorise son mal, pour que ça n'atteigne pas l'enfant voilà tout!
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